Atelier gestion du stress au travail : les outils pour gagner en sérénité

• Stress aigu (ponctuelle). C'est une réponse immédiate et temporaire à une situation stressante. Par exemple, un événement soudain qui déclenche une réaction de stress, comme un examen important, une dispute, ou une situation dangereuse. Une fois que la situation stressante est résolue, le niveau de stress diminue généralement.
• Stress chronique (usure à long terme). Ce type de stress persiste sur une plus longue période. Il peut être causé par des facteurs tels que des problèmes financiers, des relations tendues, des conditions de travail stressantes. Le stress chronique peut avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale s'il n'est pas géré correctement.
• Stress traumatique (événement marquant). Il survient en réponse à des événements traumatisants et souvent catastrophiques, tels que des accidents graves, des agressions, des catastrophes naturelles ou des événements traumatiques vécus de manière répétée (comme dans le cas du syndrome de stress post-traumatique). Ce type de stress peut avoir des effets profonds et durables sur la santé et nécessite souvent un traitement spécialisé.
• Eustress (stress positif). Le stress n’est pas forcément négatif ! L'eustress est une manifestation positive du stress qui a un effet bénéfique sur l’organisme et sur la santé. Il apparait lorsque nous sommes confrontés à des situations excitantes ou motivantes qui nous sortent de notre zone de confort (événement important, défi sportif, examen, conférence, etc.). Ce stress est une réaction physiologique normale et saine qui permet de mobiliser nos capacités physiques et mentales en mettant le corps en alerte de façon temporaire. L'eustress améliore la performance cognitive, augmente la motivation et la concentration, et il contribue au sentiment de satisfaction et d'accomplissement. Savoir canaliser et maitriser le stress positif est un atout précieux dans la vie de tous les jours.

• Phase d’alarme (l’organisme se prépare au combat ou à la fuite)
  Confronté à une situation stressante, l'organisme réagit en libérant des hormones catécholamines (adrénaline, noradrénaline, etc.)qui agissent comme neurotransmetteurs du système nerveux face au stress. Elles augmentent notamment le rythme cardiaque, la tension artérielle, la vigilance et la température corporelle. Ces réactions visent à mettre l'organisme en alerte pour le préparer à agir en favorisant par exemple l’apport d’oxygène aux organes qui vont être sollicités et au cerveau.
• Phase de résistance (la situation persiste)
  Dans cette phase, les hormones glucocorticoïdes sont sécrétées (cortisone et cortisol) pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau en maintenant un niveau de glucose satisfaisant. L’organisme se tient prêt à fournir l’énergie nécessaire pour répondre à la situation de stress.
• Phase d’épuisement (la situation stressante se prolonge ou s'intensifie)
  Lors de cette ultime phase, l’organisme est débordé et submergé d'hormones. Si les stimuli et les symptômes du stress perdurent trop longtemps, ils deviennent délétères et présentent des risques pour la santé. On assiste alors à un dérèglement de l’axe corticotrope qui régule les réponses biologiques de résilience face au stress. Des études récentes révèlent que ces perturbations peuvent modifier durablement la réponse physiologique au stress par un processus épigénétique (expression des gènes).

• Symptômes physiques : douleurs (maux de tête, tensions musculaires, douleurs articulaires), palpitations, tremblements, augmentation du rythme cardiaque, troubles du sommeil, de l'appétit ou de la digestion, essoufflement, sensation d'oppression, sueurs, etc.
• Symptômes émotionnels : sensibilité, angoisse, nervosité, irritation, pleurs, excitation, tristesse, mélancolie, inquiétude, sensation de mal-être, etc.
• Symptômes intellectuels : perturbation de la concentration et de la mémoire, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions, etc.

Ces symptômes affectent le comportement des personnes concernées et peuvent véritablement nuire au bien-être et à la performance des salariés : perception négative de la réalité, perte de motivation, isolement, consommation, consommation de produits (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, stupéfiants…), difficultés à communiquer, agressivité, etc.

1. Organisez-vous : établissez des listes de tâches, fixez des priorités et organisez votre emploi du temps pour mieux gérer les exigences professionnelles. Cela peut vous aider à vous sentir plus en contrôle.
2. Prenez des pauses régulières : accordez-vous des pauses courtes pour détendre votre corps et vous reposer, même si c'est quelques minutes toutes les heures. Cela peut vous aider à recharger vos batteries mentales.
3. Communiquez et déléguez : si vous vous sentez dépassé, parlez-en à votre responsable pour discuter des charges de travail excessives. Apprenez également à déléguer des tâches si vous en avez la possibilité.
4. Pratiquez la gestion du temps : apprenez à hiérarchiser les tâches et à éviter la procrastination. Utilisez des outils de gestion du temps si nécessaire pour vous organiser.
5. Fixez des limites : établissez des limites claires entre votre travail et votre vie personnelle. Essayez de ne pas emporter de travail à la maison si possible, et prenez du temps pour vos loisirs et vos proches.
6. Apprenez à gérer les conflits : si les conflits au travail contribuent à votre stress, essayez de les aborder de manière constructive. La communication ouverte et respectueuse peut souvent résoudre de nombreux problèmes.
7. Pratiquez des techniques de relaxation : la respiration profonde, la méditation, le yoga ou d'autres exercices de relaxation peuvent vous aider à gérer le stress au travail.
8. Identifiez les facteurs de stress et cherchez des solutions : identifiez ce qui vous stresse spécifiquement au travail et recherchez des moyens de l'atténuer. Cela peut impliquer des changements dans votre environnement de travail ou dans la manière dont vous abordez certaines situations.
9. Soutien social : Établissez des relations positives avec vos collègues. Avoir un soutien social au travail peut aider à faire face au stress.
10. Demandez de l'aide si nécessaire : si le stress persiste et affecte votre bien-être, n'hésitez pas à consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un soutien supplémentaire.

Chaque personne réagit différemment face au stress ressenti au travail, il est donc nécessaire d’expérimenter différentes stratégies pour trouver celles qui conviennent le mieux à chaque individu. Les intervenants en gestion du stress peuvent offrir des solutions adaptées à chaque situation professionnelle et enseigner des méthodes simples pour améliorer le bien-être, la santé et la performance des collaborateurs. Une entreprise qui permet aux salariés d'agir sur leur gestion du stress constate moins d'arrêts de travail.