Par ATOME QVT
Alors que la France accueille les Jeux Olympiques, 2024 est placée sous le signe de l’activité physique et sportive (APS). Si beaucoup d’incitations existent pour nous encourager à faire du sport et à bouger notre corps (tendance de société, publicité, politique), c’est que les bienfaits de l’activité physique sur la santé ont été démontrés scientifiquement. En revanche, aucune étude n’avait cherché à mesurer l’impact économique de l’APS jusqu’en 2015 et la candidature de la France pour les JO.
C’est désormais chose faite puisque le Comité Olympique, le Medef et AG2R La Mondiale ont commandité une étude référence menée par le cabinet Goodwill Management pour répondre à cette question et mesurer l’impact de l’APS sur l’entreprise, le salarié et la société civile. Découvrez notre résumé dans cet article.
Sommaire :
Activité physique et sportive (APS) : Toute forme d’exercice physique volontaire que la vie quotidienne n’impose pas, incluant tous les contextes de pratiques (seul, en club, en entreprise) et tous les moyens mobilisés (avec et sans équipement). L’APS est donc plus large que le « sport » dans sa définition.
MET (Metabolic Equivalent of Task, ou équivalent métabolique) : Rapport entre la dépense énergétique de l’activité considérée et la dépense énergétique du métabolisme humain de base. Le MET est une échelle mondialement reconnue et c’est l’unité de mesure utilisée dans cette étude afin de mesurer la dépense énergétique occasionnée par une APS.
Les activités physiques pratiquées durant une heure vont de 0,9 MET au repos (intensité nulle) à 30 MET pour une pratique comme la course de natation (intensité très élevée). On utilise donc le MET pour mesurer l'intensité d'une activité physique, multiplié par le nombre d’heures de pratique par semaine (MET.Heure/Semaine).
Au quotidien, la pratique d’une activité physique régulière contribue à la santé physique et mentale, à la cohésion et à la motivation. Dans le cadre professionnel, elle constitue un véritable levier de productivité et de performance à faible coût et à fort retour sur investissement si bien que l’APS participe à un management qu’un nombre croissant d’entreprises choisit d’adopter.
Sur le plan économique, les entreprises ont tout intérêt à s’engager en faveur de l’activité physique de leurs salariés, car les retombées positives impactent conjointement :
• La productivité et la rentabilité des entreprises
• L’économie individuelle (le salarié)
• L’économie collective (Sécurité sociale)
Télécharger l’étude en format PDF ou visionner la présentation de l’étude
Les bénéfices économiques de l’activité physique en entreprise ont été calculés sur la base des gains de productivité validés et existants.
La productivité est la quantité de biens ou services produite selon une unité de temps ou d’argent.
En outre, le coût du travail varie d’un salarié à l’autre. On peut donc définir la productivité comme suit :
Concernant l’activité physique et sportive en entreprise, des gains de productivité ont été validés et calculés : un salarié en forme travaille plus vite et est moins absent. Cela fait faire des économies à l’entreprise et améliore donc sa rentabilité.
Pour son modèle de calcul, le cabinet Goodwill Management définit les composantes de la productivité d’un salarié pour son entreprise et l’impact de l’APS sur chacune d’elles.
Pour expliquer plus en détail ce modèle, prenons en exemple le critère “sérénité” :
L’activité physique joue un rôle sur la santé morale et physique des salariés, mais également sur les performances de l’entreprise. En effet, l’étude Goodwill Management démontre que la pratique d’une APS sur le lieu de travail améliore la rentabilité nette d’autant plus que l’entreprise engage des moyens.
Résultats : Entre 1% et 14% d’amélioration de la rentabilité nette * (en tenant compte des investissements engagés par l’entreprise tels que le sport sur le temps de travail)
* Intervalle calculé en faisant varier le type d’entreprise, sa rentabilité, la nature de ce qui est proposé aux salariés, l’intensité du sport pratiqué et le nombre de salariés engagés.
Exemple pour une entreprise de 20 M€ de CA avec 10 % de résultat d’exploitation et dont la masse salariale représente 60 % des dépenses :
L'activité physique et sportive améliore la qualité du management relationnel, l'engagement des salariés, la qualité du travail et crée un climat social favorable améliorant la productivité. Ainsi, un collaborateur motivé et en forme travaillera plus vite et sera moins absent. L’APS est également un outil d’enrichissement personnel et de création de valeurs qui contribue à la performance globale de l’organisation : esprit d’équipe, santé, énergie, partage, etc.
C’est ce que l’étude met en lumière dans le calcul du gain de productivité des salariés selon l’APS pratiquée et les efforts consentis par l’employeur pour favoriser cette pratique.
Résultats : Un collaborateur sédentaire qui se met à pratiquer une activité physique améliore sa productivité de 6 à 9 %.
Les retombées pour l’individu ont été chiffrées en faisant la somme de tous les frais de santé économisés par la pratique régulière d’une activité physique.
Résultats : Entre 5 et 7 % d’économies sur le budget santé d’un salarié pratiquant une activité physique.
Enfin, les bénéfices collectifs ont été calculés sur la base des frais évités par la Sécurité sociale : Diminution des dépenses de maladies
Résultats : Entre 7 et 9 % d’économies pour la société civile selon l’activité proposée.
La promotion de l’activité physique sur le lieu de travail est essentielle pour garantir la santé et le bien-être des employés, contribuant ainsi à maintenir la productivité et la compétitivité des entreprises.
En identifiant les moyens et les impacts de l’intégration de l’activité physique, les sociétés sont capables d'adopter des stratégies préventives adéquates pour diminuer leur prévalence et sauvegarder le bien-être de leurs employés.
De telles initiatives favorisent l'établissement d'un milieu professionnel sécuritaire et propice à la santé. Un environnement ainsi conçu encourage tant la productivité que le bien-être des employés.
Il convient de noter que la prévention des TMS relève de la responsabilité commune des employeurs et des employés. Les employeurs se doivent d'implémenter des actions préventives efficientes et de fournir les moyens nécessaires pour assurer la protection et la santé de leur personnel.
En unissant leurs efforts et en plaçant la santé ainsi que le bien-être au premier plan de leurs priorités, les entreprises peuvent minimiser les risques associés aux TMS et instaurer des lieux de travail plus sûrs, sains et productifs pour l'ensemble des parties prenantes.
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